Établissement privé pour garçons sous contrat d’association avec l’État

Vive la France (poème d’un 3eB)

VIVE LA FRANCE

 

 

Fumée,

Douleur.

Foyer

De peur.

On voit

Parfois

Les toits

En pleurs.

 

On y va

En râlant.

Ci et là

Le sergent

Nous rappelle

Que la pelle

Est plus belle

Dans un champ.

 

De ces moments

Plus douloureux,

En y pensant

C’est trop affreux :

Mon père est mort

Mais sur le bord

On voit encore

Des soldats bleus.

 

Les murs tout autour

Tremblent sous les bombes,

Et qui tour à tour,

Trouent les catacombes.

Les gens affolés

Vont se réfugier

Pour aller prier

Et voir la colombe.

 

Les soldats allemands

Qui revoient tous les jours,

Tous ces bagnards marchant

Passant la même cour,

Se roulant dans la boue,

Puis se cassant le cou,

En recevant des coups

De l’ennemi sanglant.

 

La lune apparaît enfin,

Tous les prisonniers s’écroulent.

Le soldat jette le pain

Au milieu de la foule.

C’est le retour aux dortoirs,

Où les gars vont pouvoir boire,

Et dire : «Ami, au revoir.

Tu t’en vas, mon âme coule. »

 

L’Aigle puissant est pour la France

Un ennemi, une douleur,

Qui a saccagé mon enfance

Et détruit mon pays en fleurs.

Le maréchal ferme les yeux

Sur ce qu’Hitler prend peu à peu.

L’acte qu’on prend pour un aveu:

Serrer la main du dictateur.

 

La croix gammée dans les rues

N’est pas un enchantement.

Les allemands l’ont voulu

Mais c’était bien mieux avant.

De Gaulle est en Angleterre.

Les allemands sur nos terres,

Sont durs comme de la pierre

Avec les petits enfants.

 

Mais il y a pourtant

A l’insu des nazis,

Un groupe résistant

Ne restant pas assis.

Se donnant chaque jour,

Comme des troubadours,

Leur faisant faire un tour,

Un tour au paradis.

 

Ce sont ces gens-là,

Ardents et discrets,

Que l’on ne voit pas

Juste mettre un trait

Sur les allemands ;

En les combattant

Toujours vaillamment,

Les voyant de près.

 

Les oiseaux chantent

Pour les vivants,

C’est bien l’Entente

L’heureux gagnant.

On fait la fête

Et pas la tête :

La girouette

Voltige au vent.

 

C’est fini ?

Pas du tout.

On sourit ?

Pas partout.

L’Aigle tombe

Dans la tombe

Où la bombe

Fit un trou.

 

Été,

Souffrance.

Journées

D’enfance

Trop vives,

Craintives…

Que vive

La France !

 

Louis, de 3eB