Établissement privé pour garçons sous contrat d’association avec l’État

Antoine de Pontac, Sportif de Haut Niveau

Lors de la soirée d’orientation du Lycée, nous avons rencontré Antoine de Pontac (promo 2019), en Master de droit des affaires à l’Université Paris II Panthéon Assas en cursus Sportif de Haut Niveau.

Quand as-tu décidé de suivre tes études comme Sportif de Haut Niveau, avec des aménagements particuliers : horaires de cours et d’examens adaptés, notamment ?

J’ai découvert vers la fin du lycée que je pouvais avoir des possibilités dans le rugby de haut niveau à travers l’arbitrage. Après avoir longtemps pratiqué le rugby en club en tant que joueur, où j’étais assez critique avec les arbitres, je me suis lancé dans l’arbitrage après avoir été suspendu pour contestation. J’ai eu la chance de gravir rapidement les échelons pour me permettre de prétendre à ce statut. J’ai à ce titre fait le choix de rejoindre l’Université d’Assas qui propose un cursus aménagé.

Comment obtient-on ce statut, spécialement en tant qu’arbitre ?

Ce statut s’obtient en validant divers paliers de performance aussi bien sportifs que techniques. J’ai ainsi eu la chance d’avoir terminé meilleur jeune arbitre de France en 2021, ce qui m’a également ouvert pas mal de portes.

Le rythme est-il exigeant ?

Le rythme est très exigeant et demande beaucoup d’organisation. Il faut concilier les études, l’alternance, les entraînements, les matchs tous les weekends…

Combien êtes-vous à partager ce statut particulier à Assas ?

Une vingtaine par promo (en 1ère année, une promo est de 1800 étudiants à Assas). Les deux premières années, nous sommes avec tout le monde, à partir de la troisième année de Licence, nous sommes dans un cursus spécialisé. Les profils sont très variés : il y a des tennismans, des basketteurs, des footballeurs, des rugbymans…

Quelle a été ta motivation ?

Il était pour moi essentiel de faire des études en parallèle du sport. Malheureusement en France et au contraire des Etats-Unis, il est très compliqué d’allier les études avec le sport à haute intensité. L’Université d’Assas nous permet cette latitude, à travers des aménagements d’emploi du temps, des examens qui peuvent être décalés…

En es-tu satisfait ?

J’en suis très satisfait, c’est pour moi un vrai besoin. C’est d’une richesse incroyable de pouvoir être en Master en alternance (à la BNP en Wealth Management), et d’exercer sa passion tous les weekends sur les différents terrains de France. J’espère pouvoir concilier mon projet sportif avec mon projet professionnel le plus longtemps possible.

Comment le sport peut-il s’allier au droit ?

Il existe beaucoup de passerelles entre le sport et le droit : les contrats, la gestion d’images… Au-delà de cet aspect, le sport apporte une exigence de précision qui peut aisément se retranscrire dans le droit.